In ze Pyrénées... en 2007

Août: Mont Perdu

J0: je quitte sans regrets le sable de Royan (17) et les touristes entassés sous leurs parasols.

J1 : première nuit au refuge de Saint Lary; mise dans l'ambiance direct ! Retrouver les lits superposés collectivité, les couvertures qui grattent, le robinet qui goutte ! Ce sont ces petites choses qui font un vrai refuge (et encore, là c'est un refuge luxe).

La nuit tombe, la pluie aussi. Vers Piau l'orage persiste?


J2 : montée au parking de Piau en navette. Une fine pluie (genre le truc qui mouille bien) tombe sans relâche. C'est là que ça devient amusant : lorsque l'on sort les ponchos !
Aaaah le poncho, quel truc magique !

Nous montons donc en direction de la Hourquette (=col) d'Héas. De l?autre côté de la Neste de Badet on voit les remontées de Piau et les champs de cailloux, ainsi que la cabane Moune. Dans la vallée les nuages montent.

Hourquette d'Héas : 2608m et un vent à décorner un boeuf. L'orage approche, mais on est quand même tous heureux d'être là.
Vers 17h30 nous arrivons enfin au sec : le Refuge d'Héas (1540m).
Nous dormirons dans la grange aménagée pour 20 (adorables lits à ressorts qui couinent, mais tellement confortables !). Sinon côté bouffe, c'est du quatre étoiles ! Marcheurs ou non, allez-y!

J3 : il n'a pas cessé de pleuvoir. Le chemin qui devait nous mener au cirque de Troumouse accuse le mauvais temps des derniers jours. Nous optons pour la route jusqu'au lac des Gloriettes. Dans la brume celui-ci a des airs de Loc Ness.

Nous remontons le long du gave d'Estaubé sur le chemin de la HRP. Le sentier continue vers le Pic Rouge de Pailla mais le contourne par la Hourquette d'Alans (2430m). Ensuite, une descente assez facile dans le pierrier puis l'herbe rase du plateau des Cardous mène jusqu'au Refuge des Espuguettes (gardé par Tonio et d'autres qui vous seront de bon conseil).


J4 : Encore dans les nuages ce matin ! Décidément ! Mais arrivés à Gavarnie, oh? du soleil ! Le cirque se découvre et laisse apparaître sa cascade. Le mauvais temps a aussi ses avantages. Presque pas de touristes. Nous partons vers le refuge de la Brèche par la cabane du soldat (l'échelle des Sarradets est dangereuse à cause de la pluie).

Nous croiserons quelques touristes (en tennis pour certains (inconscients !)) en passant sous le glacier du Taillon, assez peu valeureux en ce mois d'Août !

C'est ainsi qu'après une tranquille soirée dans la salle commune (au passage merci aux gardiens pour leur pêche et génépi perso) que la nuit s'installe.


J5 : En nous réveillant ce matin, la Brèche était rose. Dehors, pas un bruit. C'est le petit matin, les gens s'étirent, comme les premiers rayons sur la mer de nuages au-dessus du cirque de Gavarnie. La salle commune est remplie, je préfère un petit déj' en short par 5°C dehors, sur la terrasse ***.

Vers 8h nous montons à la Brèche (2807m).

Le Vignemale, l'Observatoire du Pic du Midi, le canyon d'Ordesa; les versants français et espagnols sont là, de chaque côté. Personne ne parle. On savoure.

Puis il faut redescendre vers Ordesa, passons le plateau des Narcisses où nous voyons beaucoup d'isards, le col Salarous (2413m), la superbe vire des Fleurs (2400m) qui offre une vue imprenable sur les Pyrénées espagnoles et le canyon d'Ordesa. Nous traverserons des champs d'Edelweiss (c'est juste la saison), d'iris et de chardons. Passage au col Milanis (2457m), suivi de montagnes russes dans les lapiaz jusqu'au refuge espagnol de Goriz (2190m).

Plusieurs membres du groupe ont mal aux genoux et de nombreuses ampoules, le moral des troupes est assez bas, mais un moskatel et une bonne douche (froide) remontent le tout.

A noter les dimensions des dortoirs de Goriz : im-menses ! 3 niveaux de 7 couchettes chacun, plus un autre niveau sur le mur d'en face:l'empire des ronfleurs! ;)


J6 : dernier jour; la route est longue aujourd'hui, avec un dénivelé de +630 & - 1500m la croix rouge va oeuvrer !

Montée au col supérieur de Goriz (2346m), où nous laissons derrière nous le magnifique et impressionnant canyon d'Ordesa. Puis Vire de les Ollas (2660m) avec des passages assez techniques, col d'Anisclo (2453m) d?où nous voyons, 1200m plus bas le refuge de Pineta.
En passant dans la forêt, razzia sur les framboises mûres à point et les dernières fraises.

On enlève les chaussures, moskatel, douche chaude, fin de treck pour cette saison.