In ze Pyrénées... en 2007

Juillet: les zalpes / parapente

Après une année sans vacances, après un mois de mai sportif entre les exams et l'entreprise, après mon vendredi en réunion interminable, ça y est: vacances!!

Béni soit ce soir!

17h: je ferme le bureau.
17h45: quelques courses essentielles (figolu-carambar-savon de marseille citron). Papotage rapide dans la file d'attente du supermarché.
19h: Hum, la panière vomit du linge: une lessive s'impose.
22h: surf sur la plage à repasser.
23h: le sac de rando sort péniblement du placard et accepte ce que je lui jette dessus.
[mode sommeil quelques heures]

Samedi 30 juin au matin: mon gentil réveil me suggère 5h. Soit.
C'est ainsi que dans un brouillard lacrimal mes tartines coulent au fond du bol.
6h: départ en voiture pour Angoulême, le TGV boudant ma petite ville. En cours de route, le jour se lève sur les champs, petits nuages, ciel bleu... huuuuuum, vous voyez ce moment là, quand on devine tout ce qui nous attend dans les prochains jours? quand on sait que l'on va être tranquille pendant toute la semaine? comme quand on se réveille le matin dans son lit bien au chaud et qu'il pleut dehors (et accessoirement que c'est dimanche)...

Quelques heures plus tard, me voilà sur un quai lyonnais. Après un slalom entre les énormes valises de mamies et d'enfants perdus, je trouve ma correspondance, et des compagnons de voyage très sympathiques!
Une quadra post soixantehuitarde extravertie, un skieur et un futur élève BE ski nautique.

16h et des ptits bouts... une Xaxu sur le quai de Cluses.
2h plus tard, la navette passe.
15 km plus loin me voilà arrivée.

Remise des clefs, présentations: tient, je suis la seul-E??! Bah, ça ne me change pas de d'habitude.

Dimanche 1er Juillet:
Réunion au chalet de l'école, puis on va chercher les voiles. Point sur les vols passés et sur le programme du stage.
Ensuite, comme ça vole (et qu'on est venu pour ça!) on part au déco des Saix. Là, 2 gonflages histoire de vérifier, puis un petit plouf de décrassage.

Pique-nique magique à l'atterro, suivi d'une petite sieste sous les sapins et les bi places. Huuum les vacances.... quel programme!
Vers 14h, nous remontons aux Saix, mais ne partirons pas car les conditions sont trop mauvaises. A la place, un peu de théorie sur les oreilles, les 360 engagés... (j'aiiiiime la théorie).


Lundi 2 juillet:
Du mauvais temps... à part ça on est pas en juillet!
M'enfin... l'après-midi un peu de gonflage sur l'atterro.
Le soir, initiation à la belote pour Thierry.


Mardi 3 juillet:
P!luie pl!uie plu!ie plui!e pluie!
L'après-midi Patrick et Alexis nous ammènent au déco de Mieussy dans l'espoir qu'on y fasse un peu de gonflage avec des voiles de speed.
Mais arrivés là-haut, ce sont 9 petits degrés qui nous accueillent, une pluie qui mouille et des rafales.
Bref, après 10 pas dehors, Patrick range la voile et on redescend.
Une fois revenus au centre, il nous fait passer un brevet (initial) blanc (gnaaaa 150 sur 180! revanche sur l'année dernière!!).

Dans la soirée, les nerfs de mes autres collègues craquent et cela se termine en fou rire général.

Mercredi 4 juillet:
Ce matin je n'ai même pas besoin d'ouvrir un oeil, j'entend encore la pluie. Bof, on s'y habitue vite ma foi...
Mes tartines flottent cependant avec moins d'entrain.

Bref... comme on est mercredi... il y a marché à Samoëns aujourd'hui. Enfin une occupation! Avec quelques courageux, on descend à pied (sous la pluie). Tour du marché (sous la pluie). Et comme on tourne en rond et qu'il faut qu'on se dépense, on remonte à pied (toujours sous la pluie!)en 30 minutes.

En début d'aprem' Patrick nous fait passer le vrai qcm du brevet (wééé 178! REVANCHE). Tout le monde le valide, c'est cool.

Ensuite, il nous emmène faire les touristes à Sixt, où dans un élan de folie, nous irons respirer les chutes de la grande cascade (dont j'ai oublié le nom). C'est ainsi que trempés mais joyeux nous passerons cette journée.

Jeudi 5 juillet:
''Ca vole ou bien??''

Lever 8h. Petit dej'. Il pleut toujours, je me recouche... Je rêvais de mes exams lorsque soudain Patrick téléphone:
''Apparement ça vole ailleurs, j'attend Alexis et on passe vous prendre dans 10 minutes.''
''OK ça roule''.

Ni une ni deux, me voilà en train de courir dans les couloirs du centre à la recherche de mes parapentistes. J'en ai oublié mes tongs et manque de tomber.
Au bout de plusieurs km je les trouve finalement (proche du coma) devant un film sur les arbres ou je sais pas trop quoi... enfin bref, toujours est-il qu'ils ne se sont pas fait prier pour sortir.

5 minutes plus tard, nous voilà dehors, chaussures, voiles, blousons et bouffe (on est optimiste!).

Nos moniteurs adorés arrivent et nous voilà partis pour Brison. Là que de la pluie et les Wriggles en musique. Décidément c'est vraiment glauque.

Finalement, on atteindra le sommet de ce stage perf vers midi: Pat et Alex n'ont pas de quoi manger, résultat partage de salades à 4, oranges qui volent, chips et vaches qui rient (pourquoi elle rie au fait?).
Pat pleure sur le volant, Alexis craque... sommum.
13h, les estomacs sont pleins, les esprits arrêtés à cette idée ''ca ne vole pas'': on entame une sieste à 9 dans le Trafic.

Soudain, Patrick sort du camion et dit ''aller les ptits amis, on sort les voiles''.

noooooooooooon??????!! incroyable!
Après 80h de pluie un vol?!
Le déco est assez étroit, il faut faire attention à son cap. Puis petit plouf de découverte du site.
Arrivés à l'atterro, grand soleil. Décidément, c'est trop chouette tout ça! Mais on est plus étonné et on profite des ces quelques rayons.

Tout le monde descendu, on remonte au déco.
Ludo part le premier: fusible.
Puis je m'élance. A peine installée dans ma sellette, me voilà aspirée par la gauche. Patrick me confirme la présence d'un thermique. J'enroule donc mon premier thermique et grille Ludo qui l'a raté.
Tout d'un coup, ma radio grésille et j'entend Pat me dire que j'ai assez d'altitude pour repasser le déco. Etonnée, je regarde dans sa direction et le trouve... environ 200m plus bas au milieu des voiles étalées!
Hummm, sympathique tout ça!
Ainsi je passe faire un ptit tour au-dessus d'eux puis rejoins la zone de perte d'altitude car je flippe un peu avec Ludo à côté du thermique (par manque d'habitude en fait).

Voilà voilà. Une fois tout le monde posé (j'évite le pommier, quelques uns trop courts, d'autres trop longs, Ludodans les troncs d'arbres...) et les infos du chalet, nous voilà repartis sur Samoëns pour un dernier vol aux Saix. Objectif silence radio. PTS tranquille. La validation du BI s'annonce pour tous.

Vendredi 6 juillet:
Ca vole!! mais c'est le dernier jour. Enfin en théorie, car les prochains stagiaires n'arrivant que samedi, ils ne commenceront que dimanche, ce qui nous laisse voiles et moniteurs pour demain matin.
Là méga changements d'horaires trop tordues pour pouvoir rester samedi matin.

Vendredi, vendredi... que dire, sinon 2 vols le matin, 2 vols l'aprem'. Sous un ciel mitigé, mais vols quand même.

Le soir petit pot avec Pat pour la validation de nos BI.

Samedi 7 juillet:
réveil 6h45. Je dois laver ma chambre avant la remise des clefs (et à vrai dire, je n'ai pas vraiment envie de laisser 50 roros de caution). Balai, sac, douche.
Soudain la serpière m'attaque, me voilà trempée: chienne de vie... alors qu'il fait beau dehors!
Bref, pas démotivée, deux tartines express et hop, sac et voile sur le dos on descend.
Juste avant au revoir aux quelques uns qui n'ont pas pu changer leurs trains.

Et là, rien à dire: un ciel bleuuuuuu, un soleil magnifique. Tout le soleil de la semaine quoi...
Un vol des Saix. Un autre de la Bourgeoise.

Midi fin du stage. 10 vols dans la semaine... honorable score.

14heures, retour à Cluses.
Avec Ludo, Thierry, Jérôme et Gabriel nous repartons en TER jusqu'à Chambéry, puis tgv direct jusqu'à Paris. Ils trouveront le truc pour m'occuper. J'apprend à jouer au tarot et oublie le départ des montagnes (ça me fend toujours le coeur de quitter la montagne).

20h30: Paris, c'est gris, c'est plat, c'est moche. Je pars m'enterrer gare d'Austerlitz. Mon train couchette est à 23h53.
Je me cale dans un coin et regarde les gens. Tant de différences dans une gare...
23h, les policiers me réveillent, il faut évacuer car un sac suspect a été trouvé. Zut!
Une demi heure plus tard, l'alerte est levée, mon train est annoncé. Je me glisse dans ma couchette. Il est minuit, lundi reprise.